Jour 11/11 : Bilan & Recommandations

 
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Dernier jour de ce challenge, et déjà l’heure de faire le bilan. 

Tout d’abord, bravo pour votre engagement sur ces 11 jours ! Et j’aimerais beaucoup recueillir vos témoignages : qu’avez-vous pensé de ces 11 jours ? Est-ce que ce #11jourschallenge vous a permis d’y voir plus clair ? Comptez-vous changer votre façon d’acheter des vêtements ? 

En ce qui concerne le bilan, nous l’avons vu, l’industrie textile pollue, de nombreuses marques - notamment de fast-fashion - continuent d’exploiter des ouvrières et ouvriers (jour 1), et vous comprenez aujourd’hui pourquoi il est important d’adopter progressivement une garde-robe plus responsable. Pour rappel, « au Bangladesh 80% des femmes travaillant dans l‘industrie textile ont connu la violence ou du harcèlement sur leur lieu de travail », selon Fashion Revolution. 

D’abord, il faut apprendre à aimer ce qu’on possède déjà (jour 2), avant de trier ses placards (jour 3). Ensuite, il faut essayer de donner une seconde vie à ses vêtements en privilégiant la réparation et l’upcylcling, plutôt que le don, car une partie des vêtements collectés part à l’exportation et termine dans des décharges à ciel ouvert (jour 4). 

Pour l’achat de vêtements, il vaut mieux se tourner vers des basiques durables dont on ne se lassera pas (jour 5). Il est aussi important de ralentir, de prendre le temps, de se demander si nous avons vraiment besoin de ce vêtement convoité, et de privilégier la qualité plutôt que la quantité (jour 6). 

Il faut également prendre le temps d’analyser les étiquettes de nos vêtements, en décortiquant les matières et les labels (jour 7). D’ailleurs, les matières et les labels responsables justifient les prix plus élevés de la mode éthique : il faut payer les ouvrières et ouvriers correctement, acheter des matières écologiques, et ajouter le coût des labels (oui les labels ont un coût souvent élevé pour les marques). 

Évidemment, tout au long de notre démarche, on fait attention au greenwashing pour ne pas tomber dans les pièges marketing, et on n’hésite pas à poser des questions précises aux marques (jour 8). 

Enfin, on pense également aux alternatives pour consommer plus responsable, comme le vintage et la seconde main (jour 9), ou la location de vêtements (jour 10). 

J’espère sincèrement que ce challenge vous a aidé et vous permettra de vous tourner progressivement vers une mode plus éthique et plus durable.  

Je ne pouvais pas vous abandonner comme ça après 11 jours d’accompagnement alors je vous ai préparé une petite liste de documentaires et livres pour aller plus loin dans votre démarche. 

Les documentaires : 

Les livres : 

  • « Une mode éthique est-elle possible ? », de Majdouline Sbai

  • « Re-made en France », de Thomas Huriez fondateur de 1083

  • « Le plus beau métier du monde », Dans les coulisses de l'industrie de la mode, de Giulia Mensitieri

  • « Voyages aux sources de la mode éthique », de Lionel Astruc

  • « Overdressed, The Shockingly High Cost of Cheap Fashion », de Elizabeth L. Cline

  • « Fashionopolis: The Price of Fast Fashion and the Future of Clothes » de la journaliste américaine Dana Thomas

  • « Wardrobe Crisis, How We Went From Sunday Best to Fast Fashion », de la journaliste Clare Press

  • « To die for: is fashion wearing out the world? », de Lucy Siegle

  • « Slow fashion: aesthetics meets ethics », de Safia Minney

  • « Clothing poverty: the hidden world and second-hand clothes », d’Andrew Brooks

  • « Sustainable fashion : past, present and future », de Jennifer Farley Gordon & Colleen Hill

Je vous laisse avec cette citation d’Orsola de Castro, cofondatrice et directrice artistique du mouvement Fashion Revolution : 

« Il n'a jamais été aussi important d'exiger la responsabilité et la transparence radicale des marques que nous achetons, et de changer nos propres habitudes de consommation. Nous espérons que les gens du monde entier s'activeront avec nous pour demander empathie et respect: empathie pour les personnes qui fabriquent nos vêtements et respect pour la planète que nous partageons toutes et tous ».